L’un des facteurs prépondérants du bon développement de vos plantes d’intérieur est le taux d’humidité relative de votre logement. Cela est vrai pour les (nombreuses) plantes d’intérieur originaires de forêts tropicales, où l’air est saturé d’humidité, et évidemment pour les plantes dont les racines sont apparentes (broméliacées dont tillandsias, certaines orchidées). Seules les plantes grasses et cactées sont parfaitement adaptées à supporter une sécheresse de l’air ambiant.
Une plante a besoin d’humidité pour vivre et se développer
Pour les plantes sensibles à l’humidité relative de l’air, un taux de 70 % est recommandé. Cela s’explique par le mode de respiration de ces plantes à l’aide pores nommées stomates, situées en général sous les feuilles. Par ces stomates, les plantes absorbent le CO2 et rejettent l’oxygène. Ces échanges gazeux sont possibles lorsque l’humidité relative de l’air est importante car la plante ouvre alors largement ces stomates. Mais si l’air ambiant est plus sec que l’air libéré par la plante, alors celle-ci aura tendance à refermer ces stomates afin de conserver son humidité et d’éviter de se dessécher trop vite. Mais en fermant ces pores, les échanges gazeux nécessaires à la photosynthèse se déroulent moins bien et la plante respire mal, provoquant le flétrissement du feuillage, la fin ou l’avortement de la floraison, etc.
La situation peut s’avérer dramatique pour les végétaux lorsque le taux d’humidité passe en dessous de 30 %. À l’inverse, un taux d’humidité trop élevé (80 % – 90 %) peut favoriser la prolifération de maladies et ravageurs.
Comment améliorer l’humidité relative autour de vos plantes ?
Pour contenter végétaux et êtres humains, un taux d’humidité relative autour de 50 % est idéal. Mais avec la mise en route du chauffage en automne et en hiver, ce taux baisse naturellement dans de nombreux intérieurs. Pour rétablir une bonne humidification naturelle, plusieurs solutions existent :
- L’usage d’un humidificateur d’air, petit appareil créé spécialement pour humidifier l’air ambiant. À vapeur chaude ou froide, celui-ci a la capacité de faire remonter le taux d’humidité rapidement et peut même être utilisé comme diffuseur d’huiles essentielles. Il existe de nombreux modèles et technologies dont vous pouvez avoir un aperçu ici.
- Moins précis qu’un humidificateur, un saturateur (petit récipient d’eau à accrocher à un radiateur) peut convenir dans certains cas.
- Regrouper vos plantes d’intérieur, afin que chacune bénéficie de l’air humide rejeté par ses voisines.
- Placer vos plantes sur un plateau humidifiant, contenant du gravier ou des billes d’argile sur lesquels vous versez régulièrement de l’eau.
- Vaporiser régulièrement vos plantes à racines apparentes (broméliacées, tillandsias), en utilisant exclusivement de l’eau non calcaire (eau de pluie, eau minérale – eau du robinet à éviter !).
- Placer vos plantes dans les pièces les plus humides de la maison, si celles-ci bénéficient d’une luminosité satisfaisante (salle d’eau, cuisine).
Dans tous les cas d’humidification, de vaporisation et d’arrosage, il est conseillé d’éviter au maximum l’eau du robinet, beaucoup trop calcaire et pouvant « tuer » certains de vos végétaux. L’usage d’eau de pluie ou d’eau minérale est à favoriser.